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Portrait de Florence, responsable du pôle événementiel et accompagnatrice

Publié le 29/10/2019
Accompagnement d'Enfants Malades, Portraits
Portrait de Florence, responsable du pôle événementiel et accompagnatrice

"Après avoir vécu à l’étranger, je suis entrée chez Air France industries en tant qu’assistante sociale, métier que j’avais déjà exercé auprès des tribunaux pour enfants avant de me marier. J’ai passé quelques années dans la filière d’assistance sociale avant d’évoluer vers d’autres fonctions, notamment pour entrer dans la filière formation et ressources humaines. J’ai eu la chance de découvrir de nombreux aspects des ressources humaines : la formation, le recrutement, la gestion du personnel et la gestion des plans sociaux entre autres.

En fin de parcours, on m’a proposé la direction et la création d’un espace d’information et d’orientation à CDG sur les métiers de l’industrie aéronautique et de l’aérien : l’espace d’orientation Airemploi. J’ai été la première directrice et j’y suis pratiquement restée 10 ans jusqu’à ma retraite. J’ai pu, avec mon équipe, créer un site internet, des fiches métiers, et nous avons mis en place des conférences dans les collèges et les lycées pour faire connaître les métiers de l’industrie aéronautique et de l’aérien et les accès à la formation. Cela m’a permis de pratiquer ma connaissance des métiers au service des jeunes mais aussi de découvrir la gestion d’une association et l’ouverture à l’extérieur avec tous les partenariats entreprises et organismes administratifs. Ce fut une expérience très enrichissante.  

J’avais entendu parler d’Aviation Sans Frontières et en rencontrant la responsable de la mission Accompagnements d’Enfants de l’époque, Gisèle Mages, j’ai tout de suite été séduite par sa personnalité et les missions. Tout en étant en activité, j’ai commencé à faire des accompagnements d’enfants, médicalisés car j’ai un diplôme d’Etat d’infirmière.

 

Photo de Florence Baudel lors d'un accompagnement d'enfant malade

 

En quittant Air France, j’ai été consultante auprès de la FNAM (Fédération Nationale de l’Aviation Marchande) qui était un des supports de la création d’Airemploi avec le GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales) et là aussi j’ai eu beaucoup de contacts entre autres avec l’Education Nationale.

J’ai eu plus de temps pour faire des accompagnements et en 2015, Danielle Dubreucque m’a proposé de venir travailler 2 jours par semaine aux Accompagnements d’Enfants. Très rapidement, je me suis aussi occupée de l’événementiel. C’était le début du parrainage de notre marraine Anggun. Depuis 3 ans, je suis en charge de l’équipe qui s’occupe de l’événementiel. Nous organisons le dîner de gala annuel, les concerts, la recherche de sponsors pour l’organisation d’une manifestation, les contacts avec les entreprises. Un des événements marquants a été le concert hommage à Starmania, "A la vie à l'amour" à la Cigale au profit des Accompagnements d'Enfants. Ce fut un réel succès, avec plus de 800 personnes.

Je reste très attachée aux Accompagnements d’Enfants et je continue à en faire très souvent. Parallèlement, j’ai beaucoup travaillé avec les associations sur la réalisation d’une charte pour la mise en place des bonnes pratiques. Avec la Croix-Rouge, nous avons réalisé le contenu d’une formation « bébés et petits enfants » pour les accompagnateurs. Toujours dans ce même esprit, nous organisons au mois de novembre une conférence sur les traumatismes des enfants en cas de séparation, faite par un docteur en psychologie, et en partenariat avec la Chaîne de l’Espoir.

Un accompagnement, c’est à chaque fois une aventure. Il n’y a pas de routine. La rencontre avec les parents, la confiance qu’ils ont en nous, quelque fois c’est le voyage de la « dernière chance » et c’est toujours un moment de grande émotion. Il y aussi des situations dramatiques. Je me souviens d’un voyage à Damas pour aller chercher une petite fille Irakienne de 6 ans, orpheline. C’est son grand-père qui l’accompagnait. Nous avions fait connaissance la veille mais dans la nuit la peur de la séparation a déclenché une grande colère et au moment du départ à 5h du matin, elle s’est débattue et m’a mordu. Dans l’avion, recroquevillée sur elle, je n’ai pas pu la déshabiller et ce fut ainsi, très difficile jusqu’à la rencontre avec la famille d’accueil. Quelques jours après l’intervention, j’ai eu des nouvelles et reçu une photos d’elle sur un cheval, avec un grand sourire. Cette image est gravée en moi avec de la tristesse car je m’interroge sur son avenir de retour en Irak.

Je pense que mon fil rouge aura été, et est encore probablement, cette attention aux autres et l'envie d'être engagée et utile quelquefois."

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