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Plus de 3 600 réfugiés ukrainiens accompagnés vers leurs lieux d'accueil en France

Publié le 26/05/2022
Accompagnement de Réfugiés
Plus de 3 600 réfugiés ukrainiens accompagnés vers leurs lieux d'accueil en France

Depuis le début du conflit, plus de 5 millions d'Ukrainiens ont fui leur pays en guerre vers les pays européens. Les Nations Unies, les ONG et d'autres partenaires concernés soutiennent les institutions des pays hôtes, dont la France, pour « assurer un accès sûr au territoire pour les réfugiés et les ressortissants de pays tiers fuyant l'Ukraine », car les déplacements et les besoins continuent de croître. 

Dans ce cadre, la mission confiée par les Services sociaux de la Préfecture d’Ile de France à Aviation Sans Frontières et à ses bénévoles consiste à accompagner des groupes de réfugiés Ukrainiens, en bus depuis Paris jusqu’à leurs lieux de destination d’hébergement, provisoires ou définitifs, partout en France. Il s’agit d’une mission délicate : nos bénévoles doivent, tout au long du voyage, assurer la coordination et tenir informée la  Préfecture d’Ile de France  et  les services d’accueil à destination ;  veiller au confort et bien-être des passagers ; faciliter leur débarquement une fois arrivés à destination et  assister à leur prise en charge par les services d’accueil locaux.  
Surtout, ces missions nécessitent de la part des accompagnateurs un très fort investissement personnel. Les Ukrainiens ayant fui leur foyer dans des conditions dramatiques, ont besoin de sécurité, de protection et d'assistance. 

Depuis le lancement de cette opération, le 18 mars, nous avons mobilisé plus de 100 bénévoles, et accompagné plus de 3 600 réfugiés

 

Nos bénévoles témoignent :

"Une mission très particulière, un ascenseur émotionnel permanent. Un mélange de tristesse, de stupeur, de fatigue, d'incompréhension parfois. Mais aussi des rires d'enfants ou de pleurs de bébés.  
Une organisation très complexe dirigée par les différents organismes. Un parcours bien encadré avec de nombreux traducteurs ukrainiens, car peu parlent anglais. Il faut être patients et surtout compréhensifs sur les départs tardifs des bus. 

Pendant le trajet, afin de faciliter l'accueil des personnes  dans leur destination finale, avec le référent local, nous fournissons le plus de renseignements possible : nombre de famille, personnes seules pour les hébergements, le nombre précis d'enfants et des éventuels bébés pour une prise en charge médicale et les particularités alimentaires (végétarisme, confessionnel...) pour la nourriture. Arrivés à destination, un accueil très chaleureux, un dernier débrief et un repos bien mérité pour nos amis ukrainiens."


 

"Le 2 mai, je me suis rendue au Bourget pour une nouvelle mission que venait de me confier ASF.  Il s'agissait d'accompagner un groupe de réfugiés ukrainiens jusqu'en Bretagne. Dès mon arrivée au centre d'accueil, j'ai compris que cette mission n'était pas tout à fait comme les autres et que la journée serait chargée d'émotions. Ici séjournent à ce moment là environ 200 réfugiés venus d'Ukraine. Des préfabriqués ont été installés pour constituer un ensemble de chambres, sanitaires, infirmerie. Il y a un espace de jeux pour les enfants et des tables alignées pour la prise des repas. L'émotion me prend à la gorge et j'ai du ressortir quelques minutes pour retrouver mon calme.  L'Ukraine n'est pas si proche mais tout à coup la guerre m'a paru très  concrète..."


 

"Pendant les trajets mon rôle consiste à organiser les différents arrêts, la pause déjeuner, répondre aux questions des réfugiés, essayer de les rassurer. La communication n'est pas toujours aisée mais quelques mots d'anglais et les traducteurs instantanés de nos téléphones nous aident bien. J'assure également un contact régulier avec des personnes de la préfecture du lieu d'accueil ainsi qu'avec les bénévoles qui les attendent impatiemment.  Je transmets aux passagers les informations sur leur futur lieu de vie au fur et à mesure que j'en obtiens. Un message que j'ai eu beaucoup de plaisir à transmettre est venu du Bourget. Il s'agissait du numéro de téléphone et du compte instagram d'un jeune ukrainien qu'il adressait à Nastia, une jeune fille de 16 ans. A son sourire et aux étoiles qui ont tout à coup brillé dans ses yeux,  j'ai compris qu'il y avait là une petite histoire romantique. 
J'ai été pleine d'admiration pour la capacité de résilience des personnes que j'ai accompagnées. Même si l'inquiétude se lisait dans leur regard, il y avait des sourires et même des rires parfois.  Pour les enfants cela semblait plus difficile. Les quelques jouets que nous leur avons distribués au départ n'ont pas suffi à leur permettre de retomber dans l'insouciance de l'enfance. Ils restaient très silencieux et tristes...."

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