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Patrick Bruneau, Délégué régional Midi-Pyrénées

Publié le 05/12/2016
Fret Humanitaire, Délégation Midi-Pyrénées, Portraits
Patrick Bruneau, Délégué régional Midi-Pyrénées

« J’ai rejoint Aviation Sans Frontières il y a maintenant six ans, au moment où je venais de prendre ma retraite. Après une carrière au département des recettes commerciales, d’abord à Air Inter puis à la direction générale éco finance d’Air France, j’ai voulu aider ceux qui sont en souffrance. Lorsque j’étais à Air France, j’ai évidemment eu l’occasion de me déplacer sur l’ensemble du réseau de la compagnie. Ces voyages furent l’occasion de prendre conscience de la détresse de certaines populations, notamment en Afrique.

Un jour, une collègue m’a présenté les actions d’Aviation Sans Frontières pour qui elle consacrait un peu de son temps et je lui ai promis de rejoindre l’ONG. Ce que j’ai fait. Après sept mois passés à découvrir l’ensemble des Missions de la Délégation, j’en ai pris la présidence.

Cela fait exactement cinq ans que je suis à la tête de cette délégation qui compte 35 bénévoles. Ici, à Toulouse, capitale européenne de l’aéronautique, nous avons la chance et la particularité d’avoir un très beau partenariat pour notre Mission Fret humanitaire avec Airbus et ATR. Lorsque les avions sont livrés aux compagnies aériennes, nous profitons des soutes vides pour charger du matériel, essentiellement médical, vêtements, matériel scolaire à destination d’associations partenaires dans le monde entier.

Un souvenir très fort me vient en mémoire. Celui d’une opération que nous avions menée il y a deux ans au bénéfice de cinq associations œuvrant au Burkina Faso. Comme peu de compagnies aériennes africaines achètent des avions neufs, nous avions fait acheminer par bateau un container de 15 tonnes de matériel médical. Je m’étais alors rendu une semaine sur place pour rencontrer les destinataires du matériel et j’avais rendu visite aux enfants malades de l’hôpital de Koudougou à qui était destiné notamment des lits, des fauteuils et des prothèses. Une expérience bouleversante. Les médecins et l’ensemble du personnel médical disposaient de peu de moyens pour traiter des pathologies parfois très graves.

Aujourd’hui, le plus important pour moi est de pouvoir donner aux autres. J’entends parfois des gens dire qu’il y a des difficultés en France et qu’il faut déjà commencer par les solutionner. Il faut bien entendu s’en préoccuper, mais en France nous avons un État organisé et structuré autour duquel gravite une kyrielle de structures. En Afrique, la situation est toute autre et nous mesurons combien notre présence est capitale. »

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