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Missions Avions : Eric, pilote bénévole, témoigne

Publié le 27/01/2020
Missions Avions
Missions Avions : Eric, pilote bénévole, témoigne

Eric a rejoint l'équipe des pilotes d'Aviation Sans Frontières fin 2019. Toujours en activité, il a jonglé ces dernières semaines entre deux missions en République centrafricaine, et son travail au sein de CBRE.  Il retrace son parcours et nous parle de ses premières expériences sur le terrain :

Comment as-tu connu Aviation Sans Frontières ? Et comment es-tu devenu pilote auprès des Missions Avions ? Peux-tu nous raconter comment ça s’est passé avant ton premier départ en mission ?
J’étais pilote privé depuis plusieurs dizaines d’années. Ayant envie de transmettre ma passion et de voler davantage, je suis devenu instructeur en aéroclub et pilote professionnel il y a quelques années.
Adhérent d’Aviation Sans Frontières, je me suis intéressé aux Missions Avions lorsque j’ai eu envie de donner un peu de temps et d’énergie à une cause humanitaire.
Après avoir envoyé ma candidature, j’ai passé des entretiens avec plusieurs personnes au siège d’Aviation Sans Frontières puis j’ai suivi une formation théorique, le stage SADE, et une formation pratique pour obtenir la qualification sur le Cessna Caravan. Ensuite, j’ai dû acquérir un peu d’expérience sur l’avion en faisant du largage de parachutistes dans un club utilisant la même machine. Et après les derniers contrôles en vol, je suis parti en République centrafricaine pour ma première mission.

 

Tu es toujours en activité : comment gères-tu ces deux casquettes ? Et de quelle manière CBRE te soutient ?
En effet, j’exerce une activité commerciale en tant que responsable des Grands Comptes dans un cabinet de conseil en immobilier d’entreprise, CBRE, où je suis depuis 21 ans.
La Commission « CB Solidaire », dont l’objectif est de soutenir les actions caritatives dans lesquelles les collaborateurs sont impliqués et d’encourager l’engagement citoyen au sein de CBRE, a fortement adhéré à mon projet lorsque je l’ai présenté en juin dernier et l’entreprise a décidé de participer à mon engagement sous forme d’abondement à mes congés pour réaliser mes premières missions et de participation financière en faisant un don à Aviation Sans Frontières.
Enfin, avec l’appui de ma Direction et de mon équipe, nous avons mis en place un fonctionnement provisoire pendant mes absences avec une répartition de mes dossiers les plus actifs.

Tu as déjà réalisé deux missions à Bangui : comment cela s’est-il passé ?  Peux-tu nous raconter ta mission au quotidien ?
Les journées sur place sont bien remplies : en fonction du programme des vols et de l’heure prévue pour le premier décollage, le réveil est souvent très matinal et nous arrivons à l’aéroport de Bangui une heure avant notre premier vol.
Nous préparons l’avion, nous déposons les plans de vol et nous prenons connaissance de la météo. Nous chargeons le fret et nous accueillons ensuite les passagers. Les vols s’enchaînent avec des escales de 20 minutes sur chaque terrain de brousse et nous revenons généralement à Bangui en début d’après-midi.
Lorsque nous sommes de retour au bureau d’Aviation Sans Frontières, nous devons enregistrer les informations relatives aux vols du matin, à la fois pour le suivi règlementaire de notre activité de compagnie aérienne et pour le suivi contractuel de notre relation avec UNHAS (United Nations Humanitarian Air Services).
En milieu d’après-midi, nous recevons les éléments pour les vols du lendemain, que nous pouvons alors préparer (plans de vol, calculs de masse et de centrage, etc.).
Il reste souvent peu de temps pour entamer une longue soirée…
Généralement, nous ne volons pas le dimanche et le rythme de la journée est alors un peu différent !  

 

Y a-t-il des choses qui t’ont particulièrement marqué ?
Lorsque nous atterrissons en brousse, le temps d’escale est court et nous avons peu de temps pour rencontrer les populations locales. Mais nous avons parfois l’opportunité de rester plus longtemps, par exemple lorsque nous devons attendre les passagers que nous venons de déposer pour les ramener à Bangui. A l’occasion de l’une de ces escales, j’ai pu effectuer la visite d’un hôpital qui m’a vraiment marqué, surtout le passage dans l’unité de malnutrition infantile car je n’oublierai jamais le regard des enfants que j’y ai vus…
L’état vestimentaire des personnes au bord des pistes de brousse est également marquant, surtout les enfants, et j’aimerais avoir le temps de regarder lors de ma prochaine mission comment nous pourrions aussi contribuer à faciliter des envois de vêtements depuis la France.

Par ailleurs, tu étais en mission pendant les fêtes : comment s’est passée cette période ? Avez-vous volé pendant les fêtes ?
Noël à Bangui est forcément différent de ce qu’on connait depuis toujours mais l’ambiance est un peu colorée en ville par la présence de quelques décorations de Noël.
Naturellement, l’absence de nos proches crée un manque mais nous avons passé des moments agréables entre nous et nous avons bien mangé le 24 au soir et le 31 !
Aucun vol n’était programmé pendant les jours fériés mais nous avons beaucoup volé les autres jours car toutes les ONG organisent la relève de leurs équipes qui souhaitent revenir à Bangui pour les fêtes.

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