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Jacqueline Houizot, près de 30 ans de bénévolat au chevet des enfants

Publié le 03/10/2016
Portraits, Accompagnement d'Enfants Malades, Organisation et Fonctionnement
Jacqueline Houizot, près de 30 ans de bénévolat au chevet des enfants

« J’ai commencé ma carrière à Air France en 1962 après avoir travaillé quelques années dans l’économat. J’ai débuté au sol pendant quatre ans avant de devenir navigante de 1966 jusqu’à mon départ à la retraite en 1991. J’ai été hôtesse puis chef de cabine sur moyens et longs courriers.

Un peu avant de terminer ma carrière, j’ai volé avec une hôtesse qui a beaucoup œuvré pour Aviation Sans Frontières : Dominique Van de Viele. Au cours d’un vol, elle m’a parlé de cette Mission que sont les Accompagnements d’Enfants Malades. J’ai tout de suite eu envie de m’engager. Je me souviens particulièrement d’un enfant qui souffrait d’une progéria, cette maladie du vieillissement accéléré. Il avait quitté ses parents parce qu’il était attendu dans un établissement pour y être soigné et il pleurait. Il venait de loin et avait terminé son voyage par un vol intérieur sur lequel j’étais affectée. C’était très touchant. C’est certainement cette histoire qui m’a convaincu de rejoindre cette aventure humanitaire. Cette histoire et aussi l’engagement de Dominique et d’une autre bénévole, Anne-Marie Bardon.

A mes débuts, en 1987, la Mission réalisait à peu près une dizaine de vols par an. Aujourd’hui, nous assurons, chaque jour, l’accompagnement d’environ trois enfants.

Je faisais quelques convoyages sur mon temps libre. A l’approche de la retraite, j’ai demandé à travailler au bureau pour gérer l’organisation de ces accompagnements. Nous ne sommes pas au contact direct des enfants mais c’est aussi humainement très riche.

Lorsque j’étais navigante, je voyageais avec beaucoup de personnes mais je n’ai fait que les croiser. Dans le fond, je ne connaissais mes collègues que d’une façon très superficielle. J’ai d’ailleurs gardé très peu de contacts avec les autres navigants. J’ai de très bons souvenirs avec certains mais nous n’étions pas dans l’intimité comme nous pouvons l’être aujourd’hui au bureau. Je connais des gens ici depuis plus de vingt ans. Il y règne une chaleur humaine qui fait du bien. Nous sommes très différentes les unes des autres mais nous nous aimons parce que nous nous connaissons très bien. Nous connaissons presque par avance les réactions de chacune. Nous savons décrypter chaque regard. Nous avons développé des liens très forts. C’est ce qui est formidable dans le bénévolat, nous pansons certaines plaies du monde tout en adoucissant le nôtre ».

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