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Histoire : Zoltan Kovacs et les missions d'Aviation Sans Frontières en 1980

Publié le 25/02/2020
Organisation et Fonctionnement
Histoire : Zoltan Kovacs et les missions d'Aviation Sans Frontières en 1980

À l'occasion des quarante ans d'Aviation Sans Frontières, nous vous partageons des récits et témoignages qui retracent l'histoire de notre ONG. Pour le premier épisode, un extrait du "Grand Panorama" de Zoltan Kovacs, ancien président et pilote :

"Aviation Sans Frontières a été créée en février 1980 pour être le point d’union et l’expression de la générosité du monde de l’aéronautique.

L’idée première a été de mettre à la disposition des organisations humanitaires, les hommes et les moyens de l’aéronautique, momentanément disponibles.

Pour ne prendre qu’un seul exemple, les avions de la Postale, qui effectuent leur mission de nuit, sont en partie disponibles le jour. Il était donc possible, avec l’adhésion des compagnies aériennes à cette action, de mettre en œuvre ces avions avec un personnel bénévole et cela, pour réduire la charge financière des organisations humanitaires qui œuvrent sur le terrain.

Ces opérations étaient aussi bien menées pour des grandes organisations telles que les Nations Unies, la Croix-Rouge ou la Communauté économique européenne, que pour les associations plus petites telle que Médecins Sans Frontières et bien d’autres.

Les raisons d’intervention d’Aviation Sans Frontières sont nombreuses… inondations, sécheresses, famines, cataclysmes, tremblements de terre, guerres, enfin toutes les raisons qui font qu’en un point du monde, des hommes nous tendent leurs mains.

(…) Mais la mission dont nous sommes les plus fiers, celle qui a pu se constituer grâce à la présence de cet avion, c’est la chirurgie itinérante. (…) Il y a bien des villages qui n’ont pas vu de chirurgien depuis plusieurs années, comme ici à Adré. (…)

L’équipe est constituée d’un chirurgien et d’une anesthésiste. Ils transporteront avec eux un matériel réduit au minimum nécessaire et dans la salle d’op’ de fortune, l’éclairage ne sera bien souvent que la lampe de poche du pilote.

(…) Si le pilote tenait la lampe qui éclairait le chirurgien… c’est l’infirmière qui tiendra la pompe à essence. Et s’il a fait 6 ans d’études et 3 ans de spécialités, le chirurgien est bien capable de faire le plein.

Mais l’avion décollé, son métier reprendra ses droits, et c’est par la radio de bord qu’il passera ses consignes à l’escale qui vient pour que dès l’atterrissage il puisse opérer.

Et dans ce pays de désolation où il n’y a que le sable et le vent, deux techniques de pointe, deux sciences de notre temps comme l’aviation et la médecine, ont joint leurs efforts pour que la vie continue."

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